La majeure partie des maladies non transmissibles sont le résultat de facteurs environnementaux : alimentation, pollution, stress… La liste est longue. Tous ces éléments susceptibles d'affecter la santé de l’individu constituent son exposome. Ces effets sont-ils réversibles ? Peuvent-ils être anticipés ? Dans une certaine mesure, oui, et c’est tout l'intérêt des études menées dans ce domaine.
Exposome : définition
L'exposome ne peut pas se résumer à la somme des facteurs identifiés dans l'environnement d’un individu. Toutes les conditions d'exposition doivent être prises en compte (durées, périodes, quantités, concentrations…). L'exposome est un cocktail d'ingrédients qui agissent en synergie sur le corps d’un individu. Certains vont s'annuler, d'autres vont mutuellement amplifier leurs effets bénéfiques ou négatifs sur l'organisme.
Dresser l’exposome complet d’un individu, sans la moindre omission, est impossible. Trop de paramètres, y compris temporaires, sont en jeu. Aujourd'hui, la recherche s'intéresse à des moments stratégiques de la vie d’un individu : grossesses, naissance… Ou à des expositions suspectes : pollution de l’air, contamination de l’eau, bruit… Le but de la démarche est de pouvoir repérer les situations à risque pour mieux anticiper leurs effets sur la santé.
Epigénétique et exposome
En résumé, l'exposome nous permet d'identifier les facteurs non génétiques qui vont influencer l'individu tout au long de sa vie. Cela ressemble à s’y méprendre à la définition de l'épigénétique.
Pour rappel, chacune de nos cellules contient 46 chromosomes rassemblant quelque 25 000 gènes. La source d'information est toujours la même, mais heureusement le traitement est différent. Les études menées en épigénétique s'intéressent aux informations complémentaires qui modifient la lecture d’un segment d’ADN. Notre environnement induit des changements dans l’activité des gènes. Le stress, la pollution ou encore l'alimentation ont ainsi des effets très concrets sur la lecture d’un gène. Ces effets sont matérialisés par des marques biochimiques.
Ces marques vont favoriser ou réduire l'accès aux gènes concernés. L’Inserm – Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale - illustre bien ce mécanisme en utilisant la métaphore de la cassette audio. La bande magnétique est votre chromosome. Chaque piste enregistrée correspond à un gène. Quand un gène est marqué à cause d’un facteur environnemental, c’est un peu comme si l’on collait des stickers à des endroits stratégiques de la bande pour empêcher la lecture de certaines pistes.
L’épigénétique et l’exposome sont donc liés. C’est parce qu’il existe des phénomènes épigénétiques que l’exposome nous intéresse. S’il n’y avait que des gènes immuables, le contexte dans lequel nous évoluons n’aurait aucune incidence sur notre santé. La bonne nouvelle, c’est que l'épigénétique est réversible. D'où l'intérêt d'identifier les individus à risque pour les exposer à des exposomes plus favorables.
À noter : les modifications épigénétiques sont réversibles, alors que celles qui affectent le gène lui-même sont permanentes. On parle alors de mutation génétique.
Pour un environnement plus sain chez soi
Nous passons l’essentiel de notre temps en espaces clos. Si l'individu a peu de prise sur les espaces publics ou son environnement de travail, il dispose d’une marge de manœuvre plus importante pour modifier son habitat. Un projet de construction est l'occasion de passer en revue tous les facteurs pouvant avoir un impact favorable ou défavorable sur la santé.
La qualité de l’air intérieur
Les éléments qui composent nos revêtements, nos peintures et les objets du mobilier sont désormais passés au peigne fin. Ces informations sont facilement accessibles grâce à l'étiquetage obligatoire des produits de construction. Les étiquettes nous donnent des informations sur les concentrations en composés organiques volatils (COV). Il s’agit d'émissions nocives pour la santé qui sont principalement émises au début du cycle de vie du produit. Ces COV font partie des éléments de notre exposome sur lesquels nous pouvons agir, en achetant des produits mieux classés ou, par exemple, en utilisant des meubles qui ont déjà rejeté l’essentiel de leurs COV.
L'environnement sonore
La pollution intérieure n’est pas qu’une affaire de chimie. La pollution électromagnétique et la pollution acoustique sont d’autres facteurs pouvant avoir un impact sur la santé d’un individu, notamment s’ils s’ajoutent à d'autres éléments défavorables. Il est donc important de se pencher sur les questions d'isolation sonore et d'absorption acoustique du bâtiment et des différentes pièces du logement.
L'installation électrique
L'installation du réseau électrique a aussi son importance. Le référentiel HQE (Haute Qualité Environnementale) tient ainsi compte de l'emplacement du compteur et des tableaux électriques dans la maison. Ceux-ci ne doivent pas être mis en œuvre sur les parois donnant sur les chambres. Pour un studio, il faudra donc éviter de fixer ces éléments sur les parois de la pièce principale. Autres bonnes pratiques électriques : les gaines blindées vides ou préfilées avec des fils torsadés qui permettent de réduire le champ électromagnétique.
Vous retrouverez les gaines flexaray et prefilzen proposées par la société Courant, spécialisée dans la fabrication de gaines électriques. Pour l'habitat sain, Courant a donc développé le système breveté flexaray, une gaine anti-rayonnement. Les installations électriques domestiques émettent des champs électromagnétiques, avec les gaines blindées Flexaray, l'habitation est mieux protégée contre les pollutions électromagnétiques générées par les fils et câbles.