La rénovation écologique est un enjeu majeur de notre époque, face à la nécessité de réduire notre impact environnemental tout en préservant notre patrimoine bâti. Transformer des bâtiments anciens en structures durables représente un défi mais aussi une opportunité unique. Ce processus ne se limite pas à améliorer l'efficacité énergétique des constructions existantes ; il implique également de repenser les matériaux utilisés, de minimiser les déchets, et d'adopter des techniques respectueuses de l'environnement. Comment rénover une maison en tenant compte de ces aspects écologiques et durables ?
La rénovation « écologique »
L’habitat est dit « écologique » dès lors qu’il privilégie les ressources locales et les procédés moins polluants.
Toutes les étapes du projet de rénovation sont à ce titre concernées : choix des matériaux, extraction des matières premières, transformation, transport sur le site, délais et conditions de pose, exploitation du bâtiment, fin de vie, recyclage ou réemploi…
Tout ce qui peut permettre d’agir sur les facteurs d'émissions en gaz à effet de serre (GES), de pollution des sols, ou encore de consommation en eau et en énergie est considéré pour déterminer le caractère écologique d'une habitation.
La construction « durable »
Les critères de rénovation écologique sont souvent compatibles avec ceux de la construction durable. En effet, la réglementation tend à se resserrer autour des critères qui touchent à la performance énergétique et à la réduction des émissions en GES.
Cela signifie que plus une rénovation va loin en matière de performances énergétiques et de respect de l'environnement, plus elle aura un temps d’avance sur la réglementation à venir.
En plus de l'efficacité énergétique, un autre critère intéresse les architectes et les urbanistes contemporains : la qualité de vie. Cela peut toucher au confort acoustique ou encore à la réduction de la pollution électromagnétique.
Les nouvelles normes HQE (Haute Qualité Environnementale) évaluent ainsi la pertinence des aménagements pour la maîtrise des nuisances sonores et de la diffusion des champs électromagnétiques dans l'habitation.
La technologie est déjà au rendez-vous pour satisfaire ces nouveaux critères. La gaine électrique Flexaray permet une nette réduction du champ électromagnétique contribuant ainsi à la construction d’habitats plus sains.
Comment rénover une maison ancienne en 6 étapes ?
Pour transformer un logement ancien en habitat sain, écologique et durable, il faut faire les choses dans l’ordre. Voici comment rénover une maison ancienne en 6 étapes.
1 - Identifier les défaillances et les non-conformités
Si la bâtisse est toujours habitable, c’est que la construction initiale était de bonne qualité. Toutefois, cela ne garantit ni un confort ni une efficacité optimale. Le plus souvent, ces bâtiments souffrent de multiples défauts d'isolation thermique.
Par ailleurs, certains éléments peuvent ne plus être conformes aux normes en vigueur : composants interdits dans les produits de construction ou les revêtements, installations électriques vétustes… Les différents diagnostics de l'habitation permettent de mettre le doigt sur tout ce qui est à refaire pour partir sur des bases saines.
2 - Privilégier les matériaux locaux
Pour renforcer l'efficacité du bâtiment à tous les niveaux (énergétique, environnemental, qualité de vie…), il est important de sélectionner les bons matériaux. Il faut s'intéresser au bilan carbone du produit, mais aussi à sa compatibilité avec ceux déjà mis en œuvre.
La pose de certains isolants synthétiques sur des murs de pierre naturels peut par exemple s'avérer problématique. Les matériaux biosourcés issus de production locale sont souvent les mieux placés pour une parfaite compatibilité avec le bâti vernaculaire.
Par exemple, dans le Sud-Ouest on retrouve des lauzes, ces pierres de calcaires épaisses, empilées pour la couverture des toitures, alors qu’en Bretagne ce sont plutôt des ardoises. Dans les deux cas, le matériau est disponible à proximité du site, en plus de présenter des propriétés techniques adaptées aux conditions climatiques locales.
3 - Mobiliser les énergies renouvelables
Les énergies renouvelables sont d’autres ressources à choisir en fonction de ce que le site a à offrir. La région est-elle généreusement ensoleillée ? Offre-t-elle un climat plutôt tempéré ? Est-elle soumise à des températures extrêmes en hiver ou en été ?
En plaine, la pompe à chaleur peut alimenter la maison en chauffage et en eau chaude sanitaire toute l’année. Dans les régions montagneuses, où les hivers sont plus rudes, il faudra un appoint. Pourquoi pas une installation solaire thermique ?
Pour le solaire, thermique ou photovoltaïque, il faut avant tout un emplacement sans obstacle à proximité (végétation, immeuble de grande hauteur…).
4 - Installer des équipements économiques
Quelle que soit la solution, il est toujours possible d’opter pour une technologie dernier cri, plus avancée et moins énergivore.
La différence peut se jouer entre les équipements de production de chaleur, entre les émetteurs de chauffage, entre les unités de climatisation ou de rafraîchissement, ou encore entre les dispositifs d’éclairage artificiel.
Un système de domotique bien calibré peut aussi vous aider à piloter tout un environnement connecté pour dépenser le moins possible.
5 - Viser des labels exigeants : BBC, BBCA, HQE…
Les labels et les référentiels vont au-delà des réglementations actuelles pour garantir des rénovations écologiques et durables. Autrement dit, le logement rénové pourra rester compétitif sur le marché jusqu’à plusieurs décennies après sa construction, et ce, sans travaux additionnels.
Bien entendu, plus vous partez de loin, plus l'atteinte de performances de type Bâtiment Bas Carbone (BBCA) ou Bâtiment Basse Consommation (BBC) demandera un chantier de travaux important.
6 - Se renseigner sur les aides à la rénovation
Un chantier de rénovation écologique globale peut s'avérer très coûteux. En contrepartie, après les travaux, le bâtiment sera plus économique à l'usage et sa valeur sera aussi rehaussée à la vente et à la location.
Pour encourager l'amélioration rapide des performances du parc résidentiel français, l’État a mis en place plusieurs dispositifs d’aide : Prime Rénov’, éco-prêt à taux zéro, primes énergies financées par les CEE…
Chez les particuliers, l'éligibilité du projet dépend de plusieurs critères comme le type de travaux envisagés, la date de construction du bâtiment visé, ou encore les revenus du demandeur. Mieux vaut vérifier ces critères en amont pour éviter les déconvenues. Les conseillers France Rénov’ font partie des interlocuteurs à leur disposition pour faire le point sur ces questions.